1439

Le domaine de Sainte-Julie

Dans les textes anciens, Sainte-Julie est dénommée Ecclesia Sanctae Julittae. Les 1er documents connus concernent la paroisse sous le vocable de Saint Cyrille ou Saint Cyr et Sainte Julittle.

Au Moyen-Age, les seigneurs portent le nom de leur terre. Mais c’est au 12 eme siècle que les Seigneurs de Coligny, souverains du Revermont et d’une partie du Bugey, font édifier une maison forte sur leur domaine de Sainte-Julie.

Au 14 eme siècle, la Seigneurie est vendue à Jean de Grangeac. Elle restera dans la famille des Grangeac jusqu’à Pierre qui meurt sans enfant en 1439. Après de nombreux litiges, ce fut sa veuve, Jeanne de Varax, qui obtint en 1441 Sainte Julie en reprises de droits dotaux. Sainte-Julie passe ensuite à son neveu Georges de Varax. En 1462, Georges de Varax ayant vu mourir son unique fils, fait donation de Sainte-Julie à Philippe de Savoie, Comte de Bresse. 

1585

Reconstruction du château

Le château change encore de propriétaire pour finalement passer sous la propriété de Georges de Lyobard, le 25 août 1585. C’est sous le règne de cette famille des Lyobard, que la maison forte, prit l’allure qu’on lui connait aujourd’hui. C’est donc au milieu du 16 eme siècle que le château a été reconstruit.

La partie ancienne fut reliée à la partie nouvelle dont les ouvertures à meneaux sont plus adaptées à une résidence de plaisance. Il comporte un seul corps de logis de plan rectangulaire, allongé et très étroit. C’est la façade située du côté de la cour intérieure qui est la plus intéressante. Appartenant à la Renaissance, flanquée de deux tours rondes, elle est percée de nombreuses fenêtres à meneaux et croisillons. Au 3ème étage, une galerie est située immédiatement en dessous du toit. Dans les pièces l’intérieure, on peut voir de belles cheminées de style gothique.

1824

Transformation du château

En mars 1662, Georges de Lyobard lègue le château à son neveu René de Varanges, mais celui-ci criblé de dettes, le vend le 21 mars 1680 à André Balme, secrétaire honoraire du Roi au parlement de Metz.

Sainte-Julie restera dans la famille Balme pendant cinq générations jusqu’à la Révolution. C’est au cours de ce règne que le village, établi autour de la maison forte, prend sa configuration actuelle.

C’est en 1824, que Charles-Auguste Balme vend Sainte-Julie, le château et les terres, à Jean-Marie Dupuy, docteur en médecine, issu d’une famille du pays. Le château passe ensuite à Matthieu Thomas, puis à Jean-Louis Vial son gendre, fabricant de soieries à Lyon. Il y installe une fabrique de schalls. Le château est transformé en atelier.

En 1854, à la succession de Benoite Thomas, épouse de Jean-Louis Vial, une vente aux enchères l’accorde à huit habitants du village. Le terrain dit “jardin du château” fut acheté par la commune qui y fit bâtir une mairie, devenue depuis une partie de l’ensemble scolaire.

1984

Inscription au titre des Monuments Historiques

En 1953, Madame Catherine Vial, descendante des soyeux, rachète une partie du château pour y installer un commerce d’antiquité. Monsieur Cailler restant propriétaire de l’autre partie du château.

Depuis le 21 décembre 1984, le château fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques pour sa façade et ses toitures.

En 2007, après la disparition de Madame Vial, le château reste divisé en deux parties distinctes dont l’une appartient à Monsieur Charles Christophe, héritier de Madame Vial.

2014

Rachat du château

C’est finalement, en 2014 , passionnée des “vieilles pierres” j’achète la partie du château restée à l’abandon. Après huit mois de travaux, dans le respect de l’architecture du lieu et de l’âme du château, Les Chambres de la Renaissance ont ouvert leurs portes en février 2015.

Puis en fin 2015, Monsieur Charles Christophe me propose de racheter l’autre partie afin que ce magnifique château retrouve un unique propriétaire et que la restauration continue.

Par ailleurs, je remercie toutes les entreprises qui ont mené à bien cette rénovation et participé à cette belle aventure.

Avec la création des Chambres de la Renaissance, mon objectif était de donner une seconde vie à ce petit bijou et de faire partager le cadre magique et unique d’une nuit dans un château.

                                                                                                       Isabelle